La traduction de vidéos : comment concevoir des vidéos faciles à traduire
Créez-vous des vidéos dans le but de former ou d’informer un auditoire international?
Selon les prévisions de l’indice VNI (Visual Networking Index) de Cisco, la hausse de popularité des vidéos va continuer de s’accélérer. Celles-ci représentent déjà 82 % du trafic Web. YouTube est présentement le deuxième moteur de recherche au monde après Google. Rien d’étonnant quand on sait à quel point le format vidéo est efficace, surtout pour une formation ou une démonstration. Il illustre mieux le propos qu’avec du texte et des images fixes. Si vous souhaitez rejoindre un auditoire international, vous aurez besoin d’experts en localisation et en traduction de vidéos.
Il est bon d’envisager les besoins de localisation dès le début de la conception. Simplifiez la traduction de vidéos en tenant compte des références culturelles, de la présentation visuelle, de l’audio et du rythme dès le départ. Prévoyez le coup, vous en sortirez gagnant!
1. Références culturelles
Assurez-vous d’avoir en main les versions finales et approuvées du scénario et du scénarimage dans la langue de départ. Ces documents aideront votre partenaire de localisation à synchroniser l’audio et les éléments visuels.
AVANT de commencer à filmer, veillez à l’adaptation culturelle du scénario et du scénarimage. Pour éviter que certaines images, blagues ou notions ne laissent votre public indifférent ou, pire, ne l’offensent carrément, il faut « neutraliser » le contenu d’origine en enlevant ou en remplaçant les éléments problématiques. Cette étape doit être confiée à un réviseur dont la culture est celle du public cible. D’instinct, il saura ce qui risque de mal passer et soulèvera les accrocs potentiels.
Garder la main dans sa poche est jugé offensant en Corée.
2. Mise en page épurée
Limitez le texte à l’écran. Autant que possible, privilégiez les icônes plutôt que les mots.
Prévoyez suffisamment d’espace au bas de l’écran pour afficher les sous-titres, le cas échéant.
Pour faciliter la traduction de votre vidéo, évitez d’ajouter trop de texte à l’écran. Peu de mots = localisation simple et rapide. Toutefois, assurez-vous que les images choisies pour véhiculer votre message ont un sens universel.
3. Sous-titrage ou narration
Le sous-titrage est une option moins coûteuse que la narration, qui requiert l’enregistrement professionnel de voix. La technologie de synthèse texte-parole (text-to-speech, ou TTS) peut aussi convenir à certains types de vidéos.
Si vous voulez que les auditeurs se concentrent uniquement sur l’image, optez pour la narration. Cela est particulièrement important pour les vidéos de formation ou de marche à suivre.
Si vous choisissez la narration, évitez de montrer des plans rapprochés de personnes qui parlent à la caméra. En effet, le doublage entraîne des coûts et des délais supplémentaires, tandis que la narration hors champ simplifie la localisation.
Si vous y allez avec la narration, préparez un guide de prononciation des noms propres et des acronymes.
4. Débit et synchronisation
Évitez d’intégrer trop de points de repère (indiquant le moment où un mot doit correspondre à une image à l’écran). Gardez en tête que la structure des phrases varie d’une langue à l’autre. Plus l’animation est complexe, plus il y a de points de repère. Synchroniser à la perfection la narration (ou les sous-titres) avec l’image peut faire gonfler vos coûts de traduction de vidéos. Si vous n’avez pas d’autre choix, tâchez de ralentir le rythme et d’utiliser des images ou des icônes pour faire ressortir l’essentiel.
Si vous avez recours à la narration, ralentissez la vitesse de lecture de la vidéo source. Comme la traduction sera plus longue que l’anglais en raison du foisonnement dans la plupart des langues européennes, donnez une marge de manœuvre au narrateur. Rien ne sert de débiter le texte à toute allure pour suivre le défilement des images. Le public doit avoir le temps d’assimiler l’information si l’on imagine, par exemple, une démonstration de machinerie ou d’équipement. À vouloir aller trop vite, vous perdrez l’attention de votre public et plomberez leprocessus de localisation.
En conclusion
Prenez le temps de communiquer avec votre équipe de localisation avant de lancer la traduction de vidéos, puis favorisez un dialogue constant tout au long du projet. Afin de simplifier la traduction, tenez compte des exigences de la localisation dès la conception de vos vidéos. Vous économiserez temps et argent!