Bienvenue dans le marché mondial! Pour se tailler une place à l’étranger, il faut savoir rejoindre son public. Tout logiciel doit donc être traduit et localisé dans la langue des utilisateurs. Mais parmi les milliers de fournisseurs de traduction, des petites agences aux grands conglomérats, comment choisir son partenaire de localisation de logiciels? Découvrez comment fonctionne un cabinet de traduction et quelques conseils pour trouver le bon.
La localisation d’un logiciel comprend plusieurs étapes. Au sein d’un cabinet, cette opération repose sur un trio gagnant :
Pour offrir à ses clients des résultats impeccables, tout cabinet de traduction digne de ce nom se tisse à l’interne comme à l’externe un réseau de traducteurs spécialisés dans divers domaines. Pourquoi ce besoin de spécialisation? Voyons voir.
La maîtrise du sujet et de la langue : pour traduire du contenu lié aux technologies et à d’autres domaines pointus, les traducteurs ont besoin d’une formation spécialisée ou d’études supérieures en la matière. Bien souvent, les clients demandent de localiser leurs logiciels en plusieurs langues. Puisque l’équipe interne d’un cabinet ne maîtrise pas tous les domaines ni toutes les langues, ce dernier peut alors compter sur son réseau d’experts.
L’importance de la culture : bien qu’on puisse trouver dans son pays d’excellents traducteurs maîtrisant une langue étrangère donnée, un traducteur qui vit dans le marché ciblé aura l’avantage de connaître sur le bout des doigts les particularités linguistiques et culturelles de sa région.
En revanche, s’il s’agit de s’adresser dans une autre langue à une communauté locale (p. ex., une application d’assurance maladie offerte en espagnol), il vaut mieux choisir un traducteur hispanophone d’ici, car il comprendra concrètement le sujet.
Voilà pourquoi un cabinet de confiance établit des relations avec des traducteurs partout dans le monde.
Le gestionnaire est la personne-ressource attitrée à votre projet de localisation. Cette personne coordonne votre projet de A à Z et veille à ce que votre logiciel soit localisé en fonction des langues et des marchés ciblés. Quelles sont les tâches liées à ce rôle pivot?
L’ingénierie de la localisation : cette étape, nécessaire à tout projet de localisation de logiciel, permet d’extraire le contenu à traduire tout en protégeant le code. Le but est d’obtenir un format standard, facilement utilisable.
Une fois le contenu extrait dans un document de format standard, le cabinet peut sélectionner dans son bassin de talents les meilleurs traducteurs par combinaison de langues et par domaine de spécialité, sans se soucier de leur capacité à naviguer dans le code du logiciel. Qui plus est, ce format standard est compatible avec les outils de traduction assistée par ordinateur (TAO) utilisés dans la profession. Ceux-ci comprennent notamment des fonctions d’assurance qualité et permettent de créer des mémoires de traduction par client et par projet (très utiles pour les mises à jour de contenu).
Le gestionnaire de projet peut automatiser en tout ou en partie l’extraction du contenu intégré au code. Pour en savoir plus sur cette étape, lisez notre billet de blogue « Qu’est-ce que la localisation? ».
La pseudo-traduction : le gestionnaire de projet peut aussi repérer des problèmes dans le contenu d’origine et les corriger afin d’éviter de compromettre la traduction. Grâce à un processus de « pseudo-traduction », il génère une traduction « fictive » qui servira, d’une part, à vérifier que tout le texte à traduire a bien été relevé et, d’autre part, à cibler les endroits où le code et le contenu ont été confondus.
Cette méthode permet également de prévoir les contraintes d’espace liées au foisonnement. Il faut dire que pour exprimer la même chose, toutes les langues ne sont pas égales. Par exemple, un texte traduit en espagnol aura tendance à être 30 % plus long que l’original en anglais. Avec cette multiplication de caractères, certains champs peuvent déborder. Ainsi, avant même de lancer la traduction, le gestionnaire de projet peut aviser le client et lui recommander des solutions (comme employer des abréviations).
Une communication centralisée : enfin, le gestionnaire de projet sert d’intermédiaire entre le client et les équipes de traduction. Il s’assure de fournir aux traducteurs tout le contexte dont ils ont besoin pour bien adapter l’application. Il occupe un rôle central en transmettant l’information aux différents langagiers, ce qui évite de se perdre dans d’interminables échanges de courriels.
En menant soigneusement l’ingénierie de la localisation avant de lancer la traduction, on prévient de nombreux problèmes. Cependant, il est crucial d’effectuer une dernière vérification de l’application avant de la mettre en ligne, afin de s’assurer qu’il ne reste ni bogues ni coquilles. Pour cette étape, le client peut demander à l’un de ses réviseurs ou faire appel au cabinet de traduction. À nouveau, une bonne communication avec le gestionnaire de projet est indispensable pour naviguer entre les écueils et réussir son lancement.
Si vous travaillez dans une grande organisation, renseignez-vous auprès des autres services pour savoir s’ils ont déjà fait appel à des partenaires de localisation. Centraliser vos efforts de traduction constitue une bonne façon de réduire vos coûts. Cela assure aussi l’uniformité du style et de la terminologie à travers l’ensemble des communications et des produits de l’organisation.
À l’étape du devis, demandez des références et prêtez attention aux questions que vous poseront vos partenaires éventuels. Vos réponses influenceront directement le prix qu’ils vous proposeront. Sans elles, l’estimation sera forcément incomplète. Voici quelques questions pertinentes :
Quelles plateformes de développement utilisez-vous? La réponse permet de connaître les formats de fichiers utilisés pour l’interface utilisateur et les chaînes de caractères.
Quel processus privilégiez-vous pour modifier le code? Avez-vous une approche de développement continu? À quelle fréquence comptez-vous apporter des mises à jour après le lancement de l’application?
Avez-vous conçu l’application d’origine en suivant des pratiques exemplaires? Si l’application n’a pas été pensée en fonction de la traduction, l’étape de la localisation risque d’être plus longue et plus coûteuse.
Aurez-vous besoin de faire traduire du contenu connexe comme un site web, des guides, des brochures? Le cas échéant, ce matériel peut être joint au projet en vue de réduire les coûts.
Qui sera la personne-ressource de votre côté? Votre équipe sera-t-elle disponible pour effectuer une partie des tâches de localisation? Combien d’heures par semaine pourra-t-elle y consacrer? En gardant certaines tâches de localisation à l’interne, vous réduirez les coûts de votre projet.
Méfiez-vous des cabinets de traduction qui posent peu de questions. Résistez à la tentation de choisir automatiquement le moins cher. Vous risquez d’en payer le prix et d’obtenir un résultat bâclé.
La qualité a un prix quand vient le temps de choisir son partenaire de localisation de logiciels. Gardez en tête que votre logiciel servira de levier pour accéder à de nouveaux marchés et augmenter votre chiffre d’affaires. Pour récolter les fruits d’un travail bien fait, confiez votre projet à des professionnels.