En gros, la traduction technique consiste à traduire du contenu portant sur des sujets scientifiques ou techniques. Dans l’industrie de la langue, ces domaines requièrent l’intervention d’un traducteur technique, c’est-à-dire un professionnel de la traduction qui comprend bien le domaine concerné et qui en maîtrise les termes spécialisés tant dans la langue source que dans la langue de destination.
L’étendue des domaines couverts par la traduction technique est vaste. Il en va de même des compétences de traduction recherchées. Ainsi, on confie les articles publiés dans les revues scientifiques, médicales ou techniques à des traducteurs diplômés non seulement en traduction, mais également dans le champ de spécialisation concerné. Par contre, s’il s’agit de traduire des fiches et des spécifications d’appareils électroniques, un diplôme spécialisé n’est peut-être pas nécessaire, mais le traducteur technique doit tout de même connaître à fond la terminologie du domaine.
En traduction technique, les coûts et les délais sont souvent plus élevés qu’en traduction générale. Cette situation s’explique par des facteurs comme le degré de connaissances scientifiques ou techniques requis ainsi que la disponibilité des traducteurs spécialisés dans une combinaison de langues donnée. Par exemple, les traductions de l’anglais au japonais coûtent plus cher parce que le nombre de traducteurs qualifiés dans cette combinaison de langues ne suffit pas à répondre à la demande pour de la traduction technique.
Certaines catégories de traduction technique méritent une attention particulière.
Certains traducteurs se spécialisent dans les brevets. Ils disposent d’une grande expertise dans le domaine et maîtrisent l’art de rédiger des brevets tout en se conformant aux exigences légales et techniques qui lui sont propres. D’après un de nos collaborateurs, lui-même traducteur de brevets, la rédaction (et la traduction) d’une revendication de brevet vise souvent à produire la description la plus large possible afin de couvrir toutes les applications imaginables d’une nouvelle méthode ou technique. En même temps, elle veut limiter la précision des renseignements divulgués afin de ne pas restreindre indûment la portée de cette revendication.
On comprend mieux pourquoi la traduction de brevets nécessite la maîtrise tant de l’art de la rédaction que des connaissances scientifiques et techniques appropriées.
Quand ils parlent de traduction technique, beaucoup de gens font référence à cette catégorie, qui comprend aussi la traduction d’aides en ligne et de contenu similaire. Cela vient probablement du fait que ce genre de contenu est rédigé par ce que nous appelons des « rédacteurs techniques ». Comme c’est le cas des autres catégories de traduction technique, la traduction de guides de l’utilisateur requiert des compétences particulières et des connaissances spécialisées. Toutefois, elle en diffère grandement à certains égards.
Ainsi, les guides techniques doivent adopter un ton parfaitement objectif, où l’auteur a pris soin d’évacuer toute trace de subjectivité. Les textes techniques visent à fournir des renseignements dont le seul et unique but consiste à aider le lecteur à accomplir une tâche particulière. Pour y arriver, le rédacteur (et le traducteur) de guides de l’utilisateur doit adopter un langage simple, direct et dépouillé.
Fabricants et entreprises de TI devraient à tout le moins recourir à des mémoires de traduction afin de réduire leurs coûts et d’accélérer la mise à jour de leurs documents multilingues. Mieux encore : ils peuvent économiser beaucoup de temps et d’argent s’ils s’assurent que leurs guides et manuels sont rédigés dans un langage simple, car le cas échéant, ces contenus se prêteront très bien à la traduction automatique révisée par un professionnel.
Les dessins techniques nécessitent l’intervention de traducteurs spécialisés et de gestionnaires de projets rompus à la manipulation de ces fichiers particuliers. Il faut notamment voir à adapter les étiquettes, les mesures et les autres éléments visuels tout en limitant le foisonnement (l’expansion du texte dans la langue de destination). D’une certaine façon, traduire des plans d’ingénierie s’apparente à la traduction de chaînes de caractères de logiciel.
La traduction et la localisation des chaînes de caractères propres aux interfaces utilisateur des logiciels exigent également un traitement particulier. Du point de vue de l’utilisateur, le texte affiché à l’écran est simple. Le traducteur technique, par contre, y voit des chaînes de caractères et se soucie de la façon dont elles sont traitées par le logiciel. Il doit aussi choisir des termes parfaitement adaptés au domaine et à la région géographique de l’utilisateur. Et, comme le texte peut nécessiter plus d’espace dans certaines langues, il devra peut-être employer des abréviations. Enfin, les logiciels comportent des paramètres non linguistiques qu’il faut préserver durant le processus de traduction. Pour ce faire, on a recours à un spécialiste de la localisation.
La traduction technique exige du professionnel deux expertises : celle de la langue et celle du domaine concerné. Le cabinet de traduction doit également disposer d’un processus d’assurance qualité rigoureux. En faisant appel à un cabinet de services linguistiques homologué ISO 17100, vous obtiendrez des traductions techniques d’une précision et d’une pertinence incomparables.