Notre client, un fabricant de dispositifs médicaux, avait besoin de services de traduction pour introduire son système de prothèse articulaire sur le marché européen. Le contenu à traduire comprenait des notices, des instructions chirurgicales et des brochures d’information sur la manière de se préparer à une chirurgie de remplacement d’une articulation et de se remettre d’une telle intervention. La traduction et la localisation devaient être effectuées en chinois, en néerlandais, en français, en allemand, en italien, en portugais, en espagnol, en turc et en vietnamien.
Tout projet de traduction technique demande une préparation rigoureuse. De plus, les projets multilingues comportent des enjeux encore plus grands. Si les documents d’origine contiennent des erreurs ou si le gestionnaire de projet comprend mal les besoins du client, des corrections doivent être demandées à toutes les équipes de traduction (neuf, dans le cas qui nous occupe). En outre, la traduction du contenu relatif aux dispositifs pharmaceutiques et médicaux doit être soumise à des étapes supplémentaires d’assurance qualité, qu’il faut documenter.
Dans le cadre de ce projet, nous avons suivi nos procédures d’assurance qualité certifiées ISO 17100. Nous avons notamment fait appel à deux spécialistes du domaine dans chaque langue pour la traduction et la révision bilingue, puis nous avons procédé à une étape d’assurance qualité. Chaque professionnel était un locuteur natif de la langue cible. En plus de la traduction et de la révision, le processus de traitement d’un contenu à haut risque tel que celui des modes d’emploi de dispositifs médicaux comporte souvent une étape supplémentaire d’assurance qualité : la rétrotraduction.
Celle-ci consiste en une nouvelle traduction vers l’anglais (la langue d’origine) par un troisième traducteur anglophone. Ce dernier ne doit rien connaître des documents d’origine. Dans ce projet multilingue, nous avions donc besoin de neuf autres traducteurs spécialisés afin de retraduire vers l’anglais les documents en langue cible (par exemple, en chinois). À l’étape suivante, celle de la comparaison, il faut mettre en parallèle les deux versions anglaises. Toutes les divergences de sens sont consignées, et le traducteur initial doit les passer en revue afin de régler tout problème ainsi révélé. La rétrotraduction constitue essentiellement un outil de validation linguistique. En plus de garantir l’exactitude de la traduction, elle permet souvent de mettre en lumière des ambiguïtés dans le texte source lui-même. Lorsqu’un tel cas se présente, le client doit clarifier le sens souhaité.
Un des plus grands défis de la traduction relative aux dispositifs médicaux, surtout quand elle concerne plusieurs langues, consiste à faire avancer le processus sans relâche. Le gestionnaire de projet doit s’assurer que la communication reste claire et faire en sorte que le projet ne s’enlise pas à l’une des étapes de révision.
Une fois toutes les étapes d’assurance qualité terminées, notre projet est entré dans sa phase finale : la mise en page ou éditique. La traduction a toujours un effet sur les éléments graphiques de la source. Certaines langues demandent plus d’espace, d’autres moins. Pour les langues à base de logogrammes, par exemple le chinois, il faut porter une attention particulière aux sauts de ligne. Les résultats sont meilleurs lorsque l’éditique multilingue est confiée à des locuteurs natifs des langues cibles. Pour le chinois et certaines autres langues asiatiques, c’est même incontournable!
L’équipe de Scriptis a mené à bien ce projet complexe et respecté l’échéance du client, lequel a su apprécier la rigueur dont nous avons fait preuve. Nos traductions exactes ont permis à notre client de mettre en marché ses produits à l’étranger en respectant les règlements relatifs à la communication des instructions et des risques inhérents aux dispositifs médicaux.