Que sont les fichiers en format natif et pourquoi les traducteurs en ont-ils besoin?

Que sont les fichiers en format natif et pourquoi les traducteurs en ont-ils besoin?

À Scriptis, nous traduisons toutes sortes de contenus. Cependant, tous les types de fichiers ne sont pas adaptés à notre processus de traduction. Lorsqu’un nouveau client nous envoie des documents sources avec des images et du texte, comme des brochures, des annonces publicitaires et des catalogues, il envoie souvent un fichier .pdf ou un fichier image. Il arrive aussi qu’il nous envoie une capture d’écran d’un fichier image. Le gestionnaire de projet répond généralement en demandant : « Pouvez-vous nous envoyer les fichiers en format natif s’il vous plaît? »

Que sont les fichiers en format natif?

Les fichiers sont dits en « format natif » lorsque leur type correspond à celui du programme dont ils proviennent. Par exemple, un fichier .xlsx a été créé avec Excel. C’est un fichier en « format natif » Excel. Avec l’autorisation nécessaire, n’importe qui peut utiliser son propre programme Excel pour le modifier.

Malheureusement, nos clients n’ont pas toujours les fichiers en format natif à portée de main, car ils n’en ont généralement pas besoin. Par exemple, lorsqu’un service marketing passe un contrat avec une agence pour créer une publicité, le créateur utilisera Adobe InDesign ou un autre outil spécialisé pour la créer. Mais le produit livré est généralement un fichier .pdf prêt à imprimer ou un fichier image.

Ou bien, un service d’une organisation peut utiliser Microsoft Word ou PowerPoint pour créer des documents formatés, des contrats et d’autres contenus qu’il partagera ensuite sous forme de fichiers .pdf avec d’autres services.

Dans ces cas-là, les gens préfèrent les fichiers .pdf justement parce qu’ils ne peuvent pas être facilement modifiés. Un fichier .pdf, ou « portable document format » (format de document portable), est plus léger qu’un fichier en format natif et reste stable lors du transfert. C’est comme si le contenu était « gelé ».

Le fait que le contenu est « gelé » est précisément la raison pour laquelle les fichiers .pdf présentent des difficultés quand vient le temps de les traduire.

Pourquoi les traducteurs ont-ils besoin des fichiers en format natif?

Les traducteurs utilisent des outils pour organiser le processus de traduction et garantir la cohérence non seulement dans un projet en particulier, mais aussi entre tous les projets traités pour un client donné. Ces outils de traduction assistée par ordinateur (TAO) analysent le fichier source et restituent le texte sous la forme d’une liste de morceaux de phrases appelés « segments ». Le traducteur travaille ensuite dans une interface à deux colonnes pour saisir une traduction cible pour chaque segment source. Chaque segment et sa traduction peuvent ensuite être enregistrés dans une base de données appelée « mémoire de traduction ».

Si le même segment apparaît plusieurs fois dans le même document, ou s’il a déjà été traduit dans un projet antérieur pour le même client, l’outil remplira automatiquement ce segment chaque fois qu’il apparaîtra. Cela accélère le processus de traduction. Pour chaque projet suivant, le gestionnaire de projet utilise l’outil pour analyser le texte et accorder des remises pour le contenu déjà traduit. Les outils de TAO peuvent également être personnalisés en fonction du style et de la terminologie approuvés par le client. Ces outils sont essentiels pour la traduction professionnelle, car ils réduisent les délais d’exécution et garantissent la cohérence. Ils sont utilisés par tous les partenaires de traduction avec la certification ISO-17100.

Dans ce contexte, l’aspect le plus important des outils de TAO est leur compatibilité avec de nombreux types de fichiers de format natif. Lorsque les étapes de traduction, de relecture et d’assurance qualité sont terminées, le traducteur peut exporter une traduction cible dans les mêmes formats et types de fichier que la source.

Si le contenu source arrive sous la forme d’un fichier .pdf ou d’un autre format « gelé », comme une capture d’écran, le gestionnaire de projet devra le convertir pour en extraire le texte et préparer un document utilisable. Après la traduction, le produit livrable devra être entièrement reformaté dans la langue cible. Ces étapes additionnelles prennent du temps et augmentent les coûts.

Les clients ne devraient pas essayer d’économiser en effectuant eux-mêmes le reformatage. Même si la personne qui accomplit cette tâche maitrise suffisamment la langue cible pour la faire correctement, elle peut introduire ses propres erreurs, et nous ne pouvons pas nous porter garants de la version finale.

Qu’en est-il des images?

Quand un texte source est composé de mots et de chiffres et que le fichier .pdf a été créé à partir de fichiers Word ou Excel, nous pouvons l’utiliser, car il peut être reconverti dans son type de fichier d’origine. C’est plus coûteux, mais nous réglons ce problème régulièrement.

En revanche, les fichiers en format natifs deviennent beaucoup plus importants si le texte source est une brochure ou un catalogue avec beaucoup d’éléments graphiques, des polices spéciales et de nombreuses images.

Les fichiers en « format natif » d’un projet sont généralement envoyés sous la forme d’un fichier zip contenant ces éléments de base :

  • Un dossier avec les polices utilisées pour créer le projet. Cela est particulièrement important lorsqu’un client utilise des polices personnalisées qui correspondent à l’image de sa marque. Cependant, si la police personnalisée ne comprend pas les accents et les caractères spéciaux nécessaires dans la langue cible, nous la remplacerons par une police semblable.
  • Un dossier avec tous les fichiers images séparés (appelés « liens » dans Adobe InDesign).
  • Le fichier de conception en format natif. Dans le cas d’un projet Adobe InDesign, cela comprend les fichiers .indd et .idml.
  • Un fichier .pdf du document source aux fins de référence et de comparaison.

Puisque nos outils de TAO sont compatibles avec les fichiers .idml, le texte traduisible peut être extrait, analysé, traduit, relu, soumis à l’assurance qualité et exporté avec un formatage intact. Le document peut ensuite être réassemblé par notre service de graphisme avec les bonnes images et polices. Certains de nos clients souhaitent localiser les images ainsi que le texte. Dans ce cas, ils peuvent inclure des photos de personnes et de produits spécifiques au public cible avec des instructions pour les remplacer de manière sélective.

Nous avons fait un constat : InDesign est l’outil de conception graphique le plus adapté à la traduction en raison de sa compatibilité avec nos outils de TAO. D’autres outils Adobe, comme Illustrator et Photoshop, sont moins compatibles et nécessitent une préparation supplémentaire de la part du gestionnaire de projet.

Après la traduction, ces types de projets nécessitent toujours des services d’éditique. Par exemple, le français écrit utilise plus de caractères que l’anglais et le texte traduit déformera la présentation. Cependant, ce type de problème est facile à résoudre. Recréer la présentation à partir de zéro n’est pas facile et le temps additionnel augmente considérablement les coûts pour le client.

Prochaine étape

Si la traduction est une nouveauté pour votre équipe, de petits changements dans la manière dont vous fournissez le contenu source peuvent vous faire gagner beaucoup de temps et d’argent. Par exemple, lorsqu’un autre service ou un fournisseur externe crée du contenu, demandez-lui d’ajouter les fichiers en format natif aux produits livrables.

Au fur et à mesure que nos clients se familiarisent avec le processus de traduction, nombre d’entre eux commenceront à prendre des mesures pour créer un contenu adapté à la traduction. Pour plus de conseils sur la réduction des coûts, contactez notre gestionnaire de la satisfaction client, Nancy Locke, au poste 137. Elle se fera un plaisir de vous aider à maximiser votre budget de traduction.